Recherche
Le Salon Métiers & Arts Tarifs Ateliers pédagogiques Accès Fête du Jeu Escape game

La cité médiévale

L'histoire de

la bastide

La bastide de Monpazier, fondée en 1284 par le roi d’Angleterre Edouard I et le seigneur de Biron, fait figure de modèle parfait pour ces villes nouvelles du Moyen Âge avec son parcellaire orthogonal parfaitement conservé. La commune présente de nombreux édifices remarquables, caractéristiques de l’architecture du Moyen Âge et de l’époque moderne, à travers laquelle l’évolution de la bastide et de ses habitants transparaît. La richesse de ce patrimoine bâti a suscité la mise en place de mesures de protection :
– 32 édifices classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques depuis le XIXème siècle
– 1 Secteur Sauvegardé (parmi trois en Dordogne)
– 1 Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (mis en place dans les années 1990 pour le maintien de la cohérence et de l’authenticité de ce projet urbain hérité du Moyen Âge)
– adhésion à l’Association Nationale des Villes et Pays d’Art et d’Histoire
– Plus Beau Village de France depuis 1982
Ce souci permanent de valoriser le patrimoine existant et le cadre dans lequel il s’inscrit a motivé l’opération d’inventaire du patrimoine menée en 2011 en partenariat avec le Service Régional du Patrimoine et de l’Inventaire d’Aquitaine. Soutenu par la Région, cette analyse a permis de mieux connaître les richesses architecturales de Monpazier et d’assurer la pertinence de leur mise en valeur.

Monpazier tire son nom du mot paciarius, qualifiant au XIIIème siècle celles et ceux qui avaient pris partie pour la paix. On pourrait donc dire que Monpazier est « le mont des pacifistes ». Néanmoins, la cité a subi les vicissitudes de la Guerre de Cent Ans, passant tour à tour aux mains des anglais et des français. Quoiqu’elle traversa tous les épisodes de l’histoire de France (Guerre de Cent Ans, Peste Noire, Guerres de Religions, insurrection des Croquants, Fronde, Révolution…), elle a su conserver son architecture initiale, mis à part certaines bâtisses construites aux XVIIème et XVIIIème siècles (le cloître des Récollets notamment) et la disparition quasi-totale du mur d’enceinte. Monpazier demeure ainsi un bel exemple d’urbanisme rural. Les bastides ne sont pas les première formes d’urbanisme ni d’organisation communales dans le Midi de la France. Intrinsèquement liée à la Guerre de Cent Ans, elles cumulent cependant deux particularités : leur création rapide, en une quarantaine d’années environ (deuxième moitié du XIIIème siècle) et leur zone géographique commune (l’Aquitaine, avec son unité de langue et de culture occitane). Le terme de bastide vient de l’occitan bastida, participe passé du verbe bastir (bâtir) : une bastide est donc un bâti. Comme toutes les bastides, Monpazier avait un rôle commercial à jouer et son jour de marché fut fixé au jeudi, ce qui est toujours le cas. Monpazier a également connu une activité industrielle avec une filature de coton attestée au XVIIIème siècle. Aujourd’hui, la qualité architecturale de la bastide, son authenticité et son excellent état de conservation lui assurent son attractivité touristique, avec près de 400 000 visiteurs par an. La commune a ainsi su conserver une force économique en se basant sur le tourisme mais aussi sur le commerce et l’artisanat d’art.

Sources :
Mairie de Monpazier. Projet de Centre d’Interprétation.
Docteur R. L’Honneur (1960). Monpazier : Logis, gens et faits d’autrefois.
Michel Coste (2014). Monpazier, les clés d’une bastide. Librairie du Château.

Veuillez remplir tous les champs obligatoires.
L'email est invalide.